La lumière est un matériau de création en soi, depuis au moins les impressionnistes, et jusqu'à des artistes plus contemporains comme Dan Flavin, James Turrell, Anthony McCall, Michel Verjux...
Née en 1973, vivant à Bruxelles, l'artiste belge Greet Billet s'inscrit sans doute dans leur sillage et présente à Lyon un ensemble d'œuvres autour de ce médium, de facture plutôt minimaliste. Elle montre à la galerie Snap plusieurs cercles lumineux, à la luminosité plus ou moins intense, qui se reflètent sur un folio réfléchissant, ainsi que sur plusieurs autres de ses œuvres : deux monochromes, l'un blanc l'autre noir, qui sont des "pièges à lumière" ; une superposition de trois calques de couleurs primaires (rouge, vert, bleu)...
Plus loin, deux petits miroirs se faisant face dessinent virtuellement le mot "here". Tout ici est réduit à des gestes artistiques simples et primordiaux, jouant à exposer, à matérialiser cet immatériel qu'est l'onde lumineuse et ses déclinaisons colorées. L'impalpable se dépose ici ("here"), se reflète là, est absorbé ailleurs ou bien au contraire est démultiplié et diffracté... Notre perception en devient troublée et joyeuse.