Jiburo

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De Lee Jung-hyang (2005, Cor-sud, 1h27)

C'est l'histoire d'un sale gosse de la ville dompté par l'amour inconditionnel de son aïeule ; un conte moral contemporain situé en Corée du Sud mais aisément transposable n'importe où en Occident. On y suit Sang-Woo, petit bonhomme autocentré obsédé par sa console et avide de junk food, confié par sa mère célibataire à sa grand-mère campagnarde pour les vacances. Diablotin insolent et ingrat, Sang-Woo ne ménage pas ses efforts pour montrer son mécontentement d'être chez une vieille mutique toute courbée, laquelle tente de subvenir avec patience, maladresse et peu de moyens à ses caprices. Mais les pires choses ont une fin et le garçonnet commence à s'attacher à sa lente grand-mère — même si elle ne sait pas faire les beignets de poulet à la sauce industrielle dont il est friand.

Douze ans jour pour jour après sa sortie sur les écrans français, ce petit miracle de cinéma, confirme la prédiction par d'aucuns alors formulée : le film de Lee Jeong-hyang appartient à la très rare caste des classiques immédiats ayant vocation à dialoguer sans discontinuer avec tous les publics — en particulier les plus jeunes. Et l'on s'étonne que portée par un tel chef-d'œuvre, la carrière de la cinéaste n'ait pas bénéficié de plus d'écho : la réalisatrice n'a par la suite signé qu'une réalisation, A Reason to Live (2011), inédit en France — comme partout d'ailleurs, puisqu'il n'a été distribué qu'en Corée du Sud, après sa présentation au Festival de Busan. Il n'est pas trop tard pour que la renommée de Jiburo lui ouvre des portes. À bon entendeur...

Jiburo
À l'Institut Lumière le mercredi 4 et le samedi 7 octobre à 14h30

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