Le redoux ambiant ne doit pas vous abuser : les vacances de la Toussaint ont bien débuté, malgré l'obstination du soleil, semblant lutter pour maintenir son empire sur l'automne et dissuader le jeune public de se réfugier dans les salles de cinéma. Il lui faudra darder de sacrés rayons pour lutter contre l'affiche de Toiles des Mômes, ce festival se déroulant simultanément à travers 37 salles indépendantes du Rhône, de l'Ain et de la Loire. Plus d'une vingtaine de films choisis parmi les sorties récentes (ou quelques-unes à venir) attendent les spectateurs dès deux ans, pour des séances en général “augmentées” : en plus de la projection, la salle de cinéma propose qui un atelier, qui une exposition, qui un concert, qui un goûter, qui une animation en écho avec le film présenté.
Débutant par une excellente initiative, à savoir une programmation conjointe avec le Festival Lumière (La Belle et la Bête, Le Bossu de Notre-Dame et Les Aristochats issus de la programmation Disney à Paris, auxquels s'ajoutent En vitesse avec Harold Lloyd et La Croisière du Navigator avec Buster Keaton), les Toiles... offrent d'autres précieux rattrapages.
Dans la liste des œuvres retenues figurent en effet le très réussi À la découverte du monde, assemblage de cinq courts-métrages pour les tout-petits, Le Grand Méchant Renard & autres contes, qui en conte trois tout aussi réussis, mais pour les plus grands ; les longs-métrages Lou et l'île aux sirènes (poétique) et Zombillénium (gothique) parfaits pour les pré-ados, le très réussi conte contemporain Wallay de Berni Goldblat et l'indémodable Géant de Fer. Ajoutez à cela les avant-premières de Ernest et Célestine en hiver et de Wallace et Gromit, cœurs à modeler. Vous voyez : vous avez déjà oublié le soleil...
12e Toiles des mômes
Dans 37 salles du réseau GRAC jusqu'au 5 novembre