S'il s'est de doté de nouveaux meubles pour la rentrée, l'Aquarium n'a pas remisé ses bonnes habitudes : le Ciné-Café du plateau de la Croix-Rousse accueille toujours conférences, débats, rencontres avec les associations de scénaristes, impros théâtrale du CLAP, festivals (celui du Film Jeune de Lyon s'y tiendra samedi 22 à 20h45), documentaires et courts-métrages. Sans oublier les projections surprises mensuelles du “Ciné-Mystère“ (l'idée de voir un film choisi pour vous n'est-elle pas excitante ?) ni le non moins fameux ciné-club.
Celui-ci frappe un grand coup en programmant jeudi 20 septembre à 20h45 un chef-d'œuvre incompris (on assume cette position à 200%, plus les taxes), auquel ce genre de séance doit permettre de rendre justice : La Loi de la jungle (2016). Dans la droite lignée de son premier long La Fille du 14 juillet et de la tripotée de courts-métrages qu'il a tournés auparavant, Antonin Peretjatko compose ici une comédie néo-burlesque trépidante à l'hygrométrie saturée et à l'affolante sensualité (à cause de Vimala Pons ou de Vincent Macaigne, au choix), se permettant de surcroît de tourner en dérision les absurdités jacobino-administratives de notre merveilleux État.
Réécriture du récit initiatique sous les oripeaux d'une comédie d'aventures contemporaine, ce geyser de gags accéléré au montage est ponctué d'une musique grand luxe de Thomas de Pourquery et fréquenté par une distribution du même tonneau (Légitimus, Amalric, Laudenbach, Bideau, Tousch... il vous en faut d'autres ??). Faussement incohérent, parfaitement inclassable, La Loi de la jungle devrait être offert à tout acquéreur de hamac.
La Loi de la Jungle
À l'Aquarium Ciné Café le samedi 22 septembre