Depuis son exposition au Bleu du Ciel en 2016, Valérie Jouve a changé ses procédés d'expositions. Chacune est l'occasion pour elle de rebattre les cartes, de casser la chronologie et l'homogénéité de ses séries de photographies. Elle s'y permet même de coller certaines images directement sur le mur, ou encore d'en superposer plusieurs. On y perçoit l'idée d'un montage à la Walter Benjamin. Et surtout, contre toute idée préconçue, la célèbre photographe s'y avère plus poète des sens et des émotions, que documentariste de la marche (de travers) du monde. Certes, elle photographie les femmes de Palestine, les usagers du quartier de la Défense, les citadins des grandes villes, mais chaque image est, plutôt qu'un document, la trace d'une rencontre humaine. Après le Bleu du Ciel, le Musée de Saint-Étienne, son exposition (jusqu'au 3 novembre) à la galerie Françoise Besson est très réussie.
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