L'Amour flou de Rodanski

L'Amour flou de Rodanski
Le rosaire des voluptés épineuses

Théâtre du Point du Jour

ce spectacle n'est pas à l'affiche actuellement

Un grand écart. On avait laissé Georges Lavaudant avec un Hôtel Feydeau pénible, tellement moins fin que le jubilatoire Chapeau de paille d'Italie avec lequel on fait sa connaissance. Le voici de retour avec Le Rosaire des voluptés épineuses qu'il amène sur les terres lyonnaises de son auteur Stanislas Rodanski.

On retrouve d'emblée l'espace scénique mangé par une table allongée, celle de son somptueux La Rose et la hache. Ici, elle est en version rococo car le metteur en scène nous embarque dans une rêverie romantique allemande où l'on croise la rivière Neckar et Heidelberg, bien que Rodanski ne soit en rien contemporain de Hölderlin puisqu'il décède en 1981 (en hôpital psychiatrique où il aura passé la moitié de sa vie).

Dans un décor au cordeau, en images, projection et films de son fidèle compagnon Jean-Pierre Vergier, avec son propre travail sculptural des lumières, Lavaudant ne rend pas pour autant ce texte surréaliste lisible, à la lisière de la mort et du vivant dans lequel un dandy disserte avec une femme aux noms multiples. Peut-être n'est-elle qu'une apparition post-mortem. Alambiquées, ces 70 minutes sont un temps suspendu porté par des comédiens habités par leur rôle indéfinissable joué pour la première fois au Printemps des Comédiens de Montpellier en juin dernier.

Le Rosaire des voluptés épineuses
au Théâtre du Point du Jour (programmé par les Célestins) jusqu'au 16 février

à lire aussi

vous serez sans doute intéressé par...

Mardi 23 mai 2023 Pour sa dernière édition comme directeur, Dominique Delorme a invité ses « amis ». Il le disait sans ambages lors du dévoilement de la programmation en mars (...)
Mardi 19 décembre 2017 Deux spectacles éminemment différents clôturent la saison au TNP. À vous de choisir entre Un chant délicat de Norah Krief et un condensé de Feydeau assommant.
Jeudi 6 juin 2013 Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse, dit le proverbe. À trop monter Cyrano, le public s'en lasse, pourrait-on ajouter. Car ce n’est pas de (...)

Suivez la guide !

Clubbing, expos, cinéma, humour, théâtre, danse, littérature, fripes, famille… abonne toi pour recevoir une fois par semaine les conseils sorties de la rédac’ !

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X