Prenez un fauteuil pour faire un saut dans la passé : grâce au festival Play it Again !, vous allez voir ce que vous allez voir, voire revoir autrement ce que vous avez déjà vu... Le tout dans différentes salles de la Métropole de Lyon.
« Du passé, faisons salles combles ! » : telle pourrait être la devise de Play it again ! Se déroulant dans les cinémas français membres de l'ADRC (Agence Nationale pour le Développement du Cinéma en Régions), ce festival met chaque année à l'honneur des œuvres du patrimoine fraîchement restaurées afin de leur redonner pleine et entière existence sur grand écran. En cette période post-confinement qui a vu la consommation de films classiques augmenter sur les plateformes, une telle manifestation peut contribuer à ranimer l'appétit et la curiosité de découvrir des “nouveautés anciennes” là où elles s'épanouissent le mieux : dans les salles. Brillant par son éclectisme, le millésime 2021 compte une vingtaines de titres, dont des programmes de courts. Impossible toutefois de déguster l'ensemble du programme — les cinémas piochent dans les sélections mises à disposition — ; il y a de quoi se régaler malgré tout avec les assortiments concoctés par les écrans de l'agglomération lyonnaise.
Au menu...
Notez qu'il faudra naviguer d'Ouest en Est pour découvrir ces pépites durant les quinze jours que dure le festival. Au Ciné-Mourguet de Sainte-Foy-lès-Lyon pour commencer la semaine du 15 avec un Yves Robert rare, Bébert et l'Omnibus (1963), bâti autour de Martin Lartigue (le Petit Gibus de La Guerre des boutons) ayant ici pour frère le jeune Jacques Higelin. Suivront le chef-d'œuvre de Lynch Elephant Man (1980) et celui de Wong Kar-wai, In the Mood for Love (2000) : deux illustrations de la souffrance et de l'espoir de l'amour emballées dans des esthétiques aussi contraires que virtuoses.
Au Cinéma d'Écully, deux semaines de sélections avec pour commencer l'anime fondateur Akira de Katsuhiro Ōtomo (1988) et un sommet du film de montagne, Premier de cordée de Louis Daquin (1944). Dès le mercredi 22, on muscle ses zygomatiques avec les courts-métrages Laurel & Hardy : délires à deux ainsi que deux propositions de grands espaces : l'intemporel Homme de Rio du génie Philippe de Broca (1964) et La Ruée des Vikings du maestro Mario Bava (1961).
Enfin, du côté du Toboggan de Décines, on s'offre dès le 15 rien moins que L'Avventura (1960), avec certes Monica Vitti, Lea Massari et les compositions euclidiennes d'Antonioni en noir et blanc, mais aussi l'immense Gabriele Ferzetti. In the Mood for Love et Laurel & Hardy lui succèderont la semaine suivante si vous désirez du rab.
Festival Play it again !
Du mercredi 15 au mardi 28 septembre