Un jour, une sortie / Une touche d'Italie avec Vinicio Capossela, de la cumbia ou encore le Tour de France avachi sur canapé avec piscine de rosé à portée de main : on a tout prévu pour vous, ça se passe ci-dessous.
Mercredi 10 juillet - Cinéma
Face à la nuit
Durant une nuit d'un XXIe siècle avancé, un homme assassine un ministre hospitalisé, en finit avec son épouse, renoue avec un amour passé via une créature cybernétique. Ses actes trouvent leur justification bien des années en amont, durant d'autres nuits. Et ainsi de suite, jusqu'à l'enfance...
En dire trop serait criminel sur ce film à chapitres et énigme aux faux-airs de matriochka : plus on avance dans cette histoire à rebours, plus on en découvre le cœur sensible. Tragique et captivant, Face à la nuit est comme un voyage dans une mémoire éplorée, à la rencontre de ruptures et de trahisons : un film d'une tristesse insondable, mais qu'on ne peut s'empêcher d'admirer pour sa virtuosité de polar et sa beauté dramatique.
En salles le 10 juillet
Jeudi 11 juillet - Nuit italienne
Forza Capossela
Décidément, on l'aime ce Vinicio Capossela du côté de Fourvière : depuis 2015, c'est la quatrième participation du troubadour italien au festival (sans doute un record, en tout cas sur la période, que même M risque de peiner à battre). Cette fois c'est du côté de l'Opéra de Lyon (dans la grande salle s'il vous plaît) que les Nuits invitent Capossela, en clôture de leur programmation parallèle estampillée Salons de Musique. Avec en sus un Orque-estre (sic) symphonique (celui de l'Opéra, donc) et une projection introductive d'une rareté de Fellini : Prova orchestra. Si c'est pas de l'amour, ce doit être de la rage.
À l'Opéra de Lyon à 20h
Vendredi 12 juillet - Cumbia
Chicha Libre
Attention, légendes vivantes ! Des membres de différents groupes de cumbia péruvienne, variante aussi nommée chicha à haute teneur en psychédélisme, se retrouvent pour former un super groupe nommé tout simplement Cumbia All-Stars. Où l'on retrouve des membres des combos qui ont inventé le genre quarante ans plus tôt : Los Diablos Rojos, Juaneco Y su Combo, Los Beta 5, etc. Plus expérimentale, plus barrée, mais pas moins dansante, cette cumbia péruvienne saura enjailler le parterre de Fêtes Escales !
Au parc Louis Dupic à Vénissieux ; entrée libre
Samedi 13 juillet - Plan canapé
De Mâcon à Saint-Étienne
Voilà que ce Tour centré sur l'Est de la France, qui aura déjà avalé les Vosges et la fameuse Planche des Belles Filles, débarque pas trop loin de nos pénates. Peter Sagan n'engrangera pas cet après-midi, entre Mâcon et Saint-Étienne, une troisième victoire d'étape. Sept difficultés de 2e et 3e catégorie sont au programme dans la foulée du Beaujolais, dont ce jumeau des pentes croix-roussiennes, le col de la Croix-Paquet (sic) positionné juste avant de basculer sur Tarare. Pinot s'économise pour les Pyrénées à venir et c'est Alaphilippe qui lève les bras sur la ligne stéphanoise. Parce que le cyclisme français cultive depuis quelques années une chose inconnue de son homologue tennistique : la gagne doublée du panache.
Sur France 2 ou à Saint-Étienne
Dimanche 14 juillet – Fête nationale
Danse ta République
Que faire le 14 juillet, une fois passées en revue, à la télévision, les forces armées françaises et le parterre de grands de ce monde conviés à assister au défilé ? Se rendre à l'une des multiples festivités locales. Tel le toujours sympathique pique-nique républicain de Fêtes Escales et ses nombreuses animations (dont une dictée républicaine et un apéro républicain, dans cet ordre, c'est important, du théâtre et de la musique). Ou les bals lyonnais proposés sur les quais de Saône (trois scènes : tribute to Stevie Wonder, salsa ou swing). Sinon, il y a toujours les pompiers, un peu partout.
Au Parc Dupic (Vénissieux) et entre les ponts Maréchal Juin et Bonaparte (Lyon)
Lundi 15 juillet - British pop
The Good, The Bad & The Queen
Difficile de faire plus excitant niveau line-up que ce projet collant sur la même scène (ou studio) Paul Simonon le bassiste du Clash, Tony Allen à la batterie, Simon Tong de The Verve à la six-cordes et enfin Damon Albarn, le boss de Blur et de Gorillaz... Rares sur scène (il faut accorder les calendriers !), les voici dans l'écrin de Fourvière pour défendre un merveilleux nouvel album paru après douze ans d'attente, Merrie Land, dont le sujet principal est le brexit. D'actualité.
Au Théâtre Antique de Fourvière à 21h30
Mardi 16 juillet : 2046
Wong Kar-why ?
On se demande encore ce qui a pris Wong Kar-wai de faire croire à tout le monde, y compris à ses comédiens, qu'il tournait avec 2046 une suite à In the Mood for Love. Le fait est que les deux films sont reliés par un fil invisible, imaginaire et discontinu. Et si le premier se résume à la rigueur comme la romance impossible entre deux voisins, le second peut se concevoir comme une excroissance mentale et abstraite du précédent, entre songe et fantasme. Si vous ne suivez pas, aucune importance : l'histoire est facultative ; l'atmosphère de l'hôtel et le sentiment d'égarement suffisent à recréer le voyage.
Sur la place d'Ainay à 22h