Ti'kaniki fête le 20 désanm au Ninkasi

Chaque 20 désanm — décembre, en créole —, l'île de La Réunion entre en transe, fêtant la libération des siens et honorant la mémoire de celles et ceux qui ont subit l'esclavage imposé par le capitalisme venu d'Europe. On l'appelle aussi Fèt Kaf — la fête des Cafres, les Noirs, descendants des esclaves venus d'Afrique (Mozambique, principalement) et de Madagascar. Et si cette mémoire est fêtée chaque 20 décembre, c'est que le député Sarda Garriga a déclaré l'abolition de l'esclavage à La Réunion le 20 décembre 1848. Six mois après les Antilles, où les esclaves fûrent libérés dès mai : il fallait assurer la récolte annuelle de la canne, malgré tout, et le décret concernant La Réunion aura donc pris un peu plus de temps à arriver... 

Sur l'île, c'est devenu un moment fort d'union, un soir où l'on danse autant que l'on pense — aux anciens, mais aussi au futur d'une langue, d'un peuple, d'un territoire. Ici, à Lyon, un groupe s'évertue à propager la bonne parole réunionnaise, autour de cette musique autrefois dénigrée, devenue emblème après être passée par le stade "son de la rébellion" avec Firmin Viry puis Danyel Waro. Ce son, au rythme ternaire, faisant alterner voix lead et chœurs, c'est le maloya. Et ce groupe, qui à Lyon fait vibrer les roulèrs, les tambours, c'est Ti'Kaniki, déjà largement remarqué pour ses kabars — longues soirées de transe musicale — d'abord au Sirius puis au Ninkasi Gerland. Les revoici sur la scène du 7e arrondissement pour une nuit où ils seront accompagnés par Seksion Maloya (Paris) et Banyan (Marseille), d'abord en version concert avant que la soirée ne se poursuive comme il se doit en longue jam-session. Oté La Réunion !

Ti'Kaniki et invités
Au Ninkasi Gerland le vendredi 16 décembre

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