21 spectacles et 62 dates proposées lors du festival Sens interdits 2021. Trois de moins à peine mais 18 représentations en moins. Cette baisse spectaculaire de 45 % mène à ce que cinq spectacles n'aient qu'une seule date à rebours de toutes les logiques actuelles notamment écologiques (monter un décor, l'acheminement ...). « Ça c'est la conséquence du désengagement total de la Région » disait Patrick Penot en juin dernier soit 30 000€ supprimés l'an dernier et 50 000€ cette année - l'inflation n'arrange rien (les coûts des billets d'avion et des logements flambent). Par une volte-face inattendue, la commission permanente culture d'AURA a voté le rétablissement de la somme de cette année mais elle doit être encore validée en lors d'un conseil régional qui se tiendra à un mois de la fin de cet exercice. Cherchez l'erreur.
Malgré tout s'invente un festival faisant la part belle aux cultures créoles (Martinique, Guadeloupe, Réunion sont représentées), aussi à la Palestine (And Here I Am retrace le parcours d'un homme né dans le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie lors de la première intafada), avec le retour de la libanaise Christèle Khodr et de cet exceptionnel acteur des arts de la rue, Garniouze qui clôt le festival aux Ateliers Frappaz avec le récit de Laurent Mauvignier d'un homme mort asphyxié par des vigiles à Lyon, Ce que j'appelle oubli.
Mais Sens interdits c'est aussi une pléiade de rencontres sous le chapiteau sur le parvis des Célestins. Journée créole le samedi 21 octobre ; les obstacles, et lutte de la scène palestinienne le lendemain, une soirée d'ouverture pilotée par Olivier Neveux autour de guerre et théâtre le vendredi 13. Une librairie, de quoi se restaurer et des artistes avec qui discuter... Sens interdits est grand ouvert !