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Badass / Vous l’aviez ratée ce printemps à l’IUFM ? Laura Nsafou sera de passage à Lyon pour dédicacer son douzième livre, La mer chantera ton nom.
Cela fait 8 ans qu’Ino, l’héroïne de La mer chantera ton nom, murmure à l’oreille de Laura Nsafou. Des histoires de pouvoirs magiques hérités d’une lignée de femmes puissantes et maudites, d’héroïnes qui n’ont pas besoin d’être sauvées, de mythologies d’Afrique de l’Ouest et de triangle amoureux sur fond de déchaînement des éléments.
Ino, dans le début de sa vingtaine, s’exile chez sa tante sur l’île de Gorée après un conflit familial. Elle apprend à dompter un pouvoir qui la dépasse, qu’elle a hérité des femmes de sa famille… sans mode d’emploi. Un pouvoir tellement puissant qu’il peut renverser l’équilibre du monde.
Plus adulte que young adult
Conquérir sa liberté et maîtriser le sort plutôt que de se résilier, accepter ses parties sombres : si on y retrouve des motifs liés à l’initiation, ses huit années de maturation ont rendu le roman « plus adulte que young adult », entre fantasy, romance et thriller.
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Comme dans sa saga Nos jours brûlés, chaque personnage surnaturel y est doté de sa propre aura. Le livre aussi en possède une (et pas seulement grâce à la couverture ouvragée de Noémie Chevalier).
L’empreinte qu’il laisse nous suit au quotidien, tout au long de la lecture. Vous connaissez cette envie de revenir s’immerger dans le monde créé par un livre, d’autant plus forte quand les journées commencent à raccourcir. L’aura de La mer chantera ton nom est à la fois vive, profonde et réconfortante. Vous aurez envie de vous y réfugier mais ne vous méprenez pas, Laura Nsafou maîtrise également tous les ressorts scénaristiques pour tenir en haleine et faire vibrer.
Les 12 travaux de Laura Nsafou
Vous l’avez peut-être connue chez Cambourakis, avec son best-seller jeunesse Comme un million de papillons noirs. Ou bien l’avez-vous découverte grâce à sa saga de science-fiction afro-futuriste en trois tomes, Nos jours brûlés ? À moins que vous ne lisiez son blog, Mrs Roots, qu’elle tient depuis des années et sur lequel elle partage le fruit de ses réflexions afroféministes ?
À la croisée de ce parcours déjà riche, La mer chantera ton nom illustre un travail de fond sur l’esthétique décoloniale : Laura Nsafou, à travers sa pratique d’écriture, offre des univers qui sortent des normes encore trop peu questionnées dans les récits romanesques (quel que soit leur genre). Physique et histoire de ses personnages, terreau mythologique, cadre géographique : rien n’est anodin dans cette démarche qui nourrit sa créativité, et finit par imprégner nos imaginaires pour qu'ils chantent d'autres noms.
La mer chantera ton nom de Laura Nsafou aux éditions Albin Michel
Séance dédicaces à la librairie Momie (Lyon 2e) le 27 septembre à 16h
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