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Des acteurs culturels signent une charte contre les violences sexistes et sexuelles à Villeurbanne
Par Laure Solé
Publié Lundi 7 octobre 2024
Photo : Les membres de l'exécutif villeurbannais, ainsi que des dix structures culturelles et quatre associations signataires de la charte. ©LS/PetitBulletin
VHSS / Vendredi 4 octobre, dix structures culturelles et quatre associations se sont donné rendez-vous à Villeurbanne, au Transbordeur, pour signer une charte contre les violences sexuelles, sexistes et discriminatoires dans les lieux culturels et festifs.
« Les chiffres qui existent ne reflètent que la partie émergée de l'iceberg. Face aux violences nous avons toutes et tous des responsabilités », a déclaré — non sans vigueur — Agathe Fort, adjointe déléguée à la santé, à la ville inclusive et à la lutte contre les discriminations de Villeurbanne ce vendredi. Elle a présenté le fruit d'un travail initié en 2022 lors du festival Réel, alors que les jeunes bénévoles évoquaient sans relâche leur besoin d'ériger des lieux de fête "safe" : « La lutte contre le harcèlement, les discriminations, étaient les premières préoccupations des jeunes qui préparaient le festival avec nous. On a imprimé des signalétiques, organisé un pédibus, bâti une ''safe zone''... C'était très enrichissant. » avait déclaré l'élue au Petit Bulletin au printemps dernier.
Depuis, de nombreux autres acteurs du monde festif et culturel sont entrés dans la boucle : le café-concert Toï-Toï Le Zinc, les ateliers Frappaz (Les Invites), le CCO La Rayonne, le Club des 24h de l'INSA, le CMTRA (Centre des Musiques Traditionnelles en Rhône-Alpes), la compagnie Les Lueurs, la MJC de Villeurbanne, le producteur de concerts Mediatone, Karnaval Solidaire et le Transbordeur, qui accueillait d'ailleurs la signature de la charte.
À lire dans le Petit Bulletin :
Lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le milieu de la nuit à Lyon : tout repose sur les structures
Une première pierre posée
Les institutions s'engagent à prévoir et lutter contre les violences en mettant en place huit actions :
- Nommer une personne référente au sein de chaque structure
- Former la gouvernance, former le personnel et les bénévoles
- Permettre le signalement des violences sexuelles, sexistes et discriminatoires
- Mettre en place des dispositifs d'information des publics
- Promouvoir le principe du consentement
- Traiter chaque signalement, répertorier les violences, assurer leur suivi
- Intégrer les clauses concernant la lutte contre les violences
Des clauses non-négociables que Cyrille Bonin, directeur du Transbordeur, envisage même de joindre aux contrats avec tous les prestataires et collaborateurs de la structure. Une première évaluation des impacts de la charte sera menée d'ici un an par la Ville tandis que d'autres structures culturelles sont invitées à rejoindre le dispositif.
Côté médiation et prévention des violences (notamment en milieux festifs), les avancées reposent toujours en partie sur le travail militant et bénévole de plusieurs associations parmi lesquelles Purple effect, Keep smiling, Frisse ou le Planning familial.
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