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Comedy class / Des cours de stand-up pour tous ceux qui rêvent de faire rire une salle entière, c'est le pari du Complexe à Lyon. Entre autodérision, humour noir et punchlines bien senties, les apprentis comiques s'entraînent chaque semaine à manier l'art de la blague avec sérieux... et beaucoup de rires.
Dans le 1ᵉʳ arrondissement de Lyon, une nouvelle initiative fait rire... ou en tout cas, essaye. Le Complexe, connu pour sa scène humoristique, propose depuis peu des cours de stand-up pour les amateurs de punchlines et d'autodérision. Pour la modique somme de 510 euros l'année, ces apprentis comiques se retrouvent chaque semaine, de 19h30 à 21h30.
« Tout le monde peut être drôle », déclare Vanessa, une participante aux ateliers. Nina Delacourt, comédienne, stand-uppeuse et animatrice des cours (du moins jusqu'à la fin de l'année), semble plus nuancée : « C'est vrai que chacun a son propre univers, mais il faut quand même un minimum de technique pour maîtriser l'art de faire rire ».
Un programme sur mesure
Armony Yvart, programmatrice du Complexe et initiatrice du projet, nous explique l'essence de ces cours : « On pousse chaque élève vers un style d'humour qui lui correspond : humour noir, communautaire, ou encore autodérision. L'idée, c'est d'avoir des intervenants différents qui apportent chacun leur propre manière de travailler la scène et le public ».
Dès la troisième séance, on sent déjà une certaine ambiance de troupe. Le cours est divisé en trois parties : exercices de théâtre pour apprendre à occuper l'espace scénique, atelier d'écriture pour peaufiner les blagues, et enfin, la mise en scène des sketchs. Ce soir-là, Haroun parle de son enfance, tandis qu'Eloi, travailleur social, se souvient de sa rencontre traumatisante avec un cafard.
Nina Delacourt prend le temps de décortiquer les blagues, expliquant pourquoi certaines fonctionnent et d'autres moins. Elle invite les élèves à réécrire, à tester plusieurs versions, et surtout à ne pas avoir peur de l'échec. Le but est que chacun puisse se sentir à l'aise sur scène et ait cinq minutes de blagues bien rodées dans sa poche pour éventuellement s'inscrire aux soirées open mic organisées par le Complexe et se tester devant un vrai public.
La scène comme miroir
Pour Laeticia, pharmacienne le jour et humoriste amateur la nuit, tout a commencé par une blague : « Mes collègues n'arrêtaient pas de me dire que je devais faire du stand-up. » D'autres, comme Eloi, viennent ici pour « lâcher les chevaux » après des journées bien remplies.
Armony Yvart, elle, a bien conscience du succès grandissant pour le stand-up. « On a lancé ça pour répondre à une demande. C'est très en vogue, surtout dans les bars et théâtres lyonnais. C'est un exercice authentique, on ne peut pas tricher. On met des mots sur nos expériences, et surtout, on apprend à en rire ». Il faut dire que la scène humoristique lyonnaise ne cesse de croître, avec 21 plateaux de stand-up et des artistes qui affluent même de Paris. « Plus il y a de plateaux, plus le public suit. Lyon est devenue une place forte du stand-up, et on est fiers de contribuer à ça » conclut-elle.
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