De Fanny Ardant (Fr-Roumanie, 1h40) avec Ronit Elkabetz, Abraham Belaga...
On pensait naïvement que Fanny Ardant, en passant à la réalisation, s'inspirerait de quelques-uns des grands cinéastes qui l'ont dirigée, Truffaut en tête. Mais Cendres et sang, sans doute le film le plus aberrant de la rentrée, évoque plutôt du Nina Companeez, si ce n'est pire encore. Car cette histoire de vengeance refaisant surface une génération plus tard entre deux clans ennemis dans un grand nulle part qui se voudrait mythologique, déploie un romanesque toc digne des sagas de l'été sur Antenne 2 (l'affaire sent bon les années 80) ou, ce n'est pas mieux, les mythologies de plage qu'on trouve chez Laurent Gaudé. Les acteurs sont mauvais comme des cochons, les fautes de goût constantes (image, musique, décor) ; du coup, le film sombre rapidement dans le grand n'importe quoi, risible dès qu'il s'agit de filmer quelque chose de spectaculaire, croulant sous les dialogues sentencieux et les symboles pachydermiques. Un ratage majuscule !
CC