De et avec Michael Youn (Fr, 1h35) avec Stéphane Rousseau, Fabrice Éboué...
Fatal, après Coco et Cyprien, traduit le désarroi du cinéma populaire français quand il tente de gonfler un personnage venu de la scène (ici, du clip) sur grand écran. Le film tient plutôt bien dans ses vingt premières minutes, quand Youn accumule faux clips, fausse émission de télé, fausse cérémonie de récompenses musicales et fausses pubs. Il y a un côté Tonnerre sous les tropiques dans cette entrée en matière qui fait du cinéma sans cinéma, raconte une histoire sans écrire de scénario... C'est justement quand Fatal rentre dans les clous du cinéma mainstream que le film se plante magistralement. Youn se contente de reproduire des schémas archi-éculés, les habillant en piquant à droite à gauche (Talladega nights, Zoolander, ou un épisode de South Park, Le Bruit marron). Du coup, Fatal est un gros pâté graduellement insupportable (mention spéciale au passage dans les Alpes, atroce), dont on ne sait plus s'il se moque des clichés qu'il convoque ou s'il les utilise pour séduire la frange la plus beauf du public.
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