Films / Au milieu des classiques que le festival va faire découvrir aux spectateurs les plus jeunes (ils seront à la fête avec Visconti, Forman, Argento ou des chefs-d'œuvre comme "Rosemay's baby", "Psychose" ou "Les Valseuses"), Lumière réserve aussi d'authentiques curiosités, des films rares ou inédits qui feront le plaisir des cinéphiles pointus.
"The Heartbreak Kid" d'Elaine May (1972)
La section Raretés US des années 70 est justement faite pour accueillir les films invisibles, indisponibles en DVD ou oubliés par les cinéphiles. De tous, "The Heartbreak Kid" est sans doute le plus obscur : sa réalisatrice, Elaine May, est connue pour deux films importants, l'un bon, "Mickey et Nicky", l'autre raté, "Ishtar". Écrit par l'auteur star des comédies de Broadway Neil Simon, "The Heartbreak Kid" a connu une postérité inattendue quand les frères Farelly en ont fait un remake désopilant, "Les Femmes de ses rêves".
"A Walk worthwhile" de Milos Forman (2009)
C'est la surprise de l'intégrale Milos Forman : son dernier film, inédit en salles, tiré d'un opéra-bouffe mis en scène par le propre fils de Forman, Petr. L'histoire autour du film ne s'arrête pas à cette affaire de famille : en 1965, Milos Forman, encore réalisateur débutant, avait tourné une première version de cet opéra pour la télévision tchèque. Pour le coup, une curiosité évidente, en projection unique le jeudi 7 octobre au Pathé Bellecour.
"Le Joueur d'échecs" de Raymond Bernard (1926)
Là encore, toute la rétrospective consacrée à Raymond Bernard fait figure de grande inconnue pour la majorité des festivaliers. À l'intérieur, "Le Joueur d'échecs" est sans doute l'œuvre la plus rare, témoin du faste de la période muette de Bernard, de son sens de l'épopée et de la fresque. Ce sera aussi un des ciné-concerts du festival, le film étant accompagné au piano en direct par Florian Doidy.
"Mes chers amis" de Mario Monicelli (1975)
Typiquement un film dont on a beaucoup entendu parler mais que l'on n'a jamais vu, "Mes chers amis" est un des derniers actes de la comédie italienne du temps de sa splendeur. Aux commandes, Mario Monicelli, même si c'est l'ombre d'un autre cinéaste majeur qui s'y dessine : Pietro Germi, qui l'a écrit et qui devait le réaliser s'il n'avait été affaibli par la maladie. Et au casting, de chers disparus : Ugo Tognazzi, Bernard Blier, Philippe Noiret...
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