Trois RDV nocturnes à ne pas manquer cette semaine : Tommy Four Seven au Kao, Ben Pearce au Logo et la Garçon Sauvage au Sucre.Benjamin Mialot
30.01 Encore
En voilà un qui n'est pas là pour coller des gommettes. C'est même plutôt des parpaings que le producteur britannique Tommy Four Seven assemble, en des édifices techno tout ce qu'il y a de plus bruts. Il faut dire que le bonhomme n'y met pas les moyens : son très dogmatique – et néanmoins très réussi – premier album, Primate, avait pour seule charpente des kicks en béton et souffrait d'un tel manque d'isolation qu'il bruissait de mille raclements métalliques "field recordés". Tout le contraire du Kao, dont il fera trembler la maçonnerie cette semaine.
31.01 Lemonade 02
Dans quelques années, Ben Pearce sera sûrement introduit au panthéon des one-hit wonders qui méritaient mieux – où reposent notamment Warren Zevon, The Presidents of the USA et, on assume, Sophie Ellis-Bextor – sur la foi de son premier single, What I Might Do, irrésistible exercice de deep house à fredonnements soul qui a fait chauffer les serveurs de Shazam à l'automne 2013. Pour l'heure, il est un petit malin aussi à l'aise dans la techno sous l'emprise de stupéfiants – ah ! l'air de Manchester – que dans la UK bass un peu bêbête. Et le prochain invité de marque du Logo.
31.01 Garçon sauvage
A peine sommes-nous familiers du nouveau générique de Plus belle la vie que c'est au tour du collectif queer Plus belle la nuit de bousculer nos habitudes en exportant au Sucre sa soirée la plus emblématique. De là à dire que Garçon sauvage, né dans la pénombre du It Bar puis élevé au grand air fluvial du Sonic, atteint la maturité, il n'y a qu'un pas de "décadanse" qu'on se gardera d'exécuter. Car lui reste chevillée au corps une certaine idée de la fièvre du samedi soir, extravagante et convivale, que résument la disco-house divinesque de Hard Ton et les sets joyeusement fourre-tout du résident Bolito.