De Yorgos Lanthimos (Gr/GB/PB/Ir/Fr, 1h58) avec Colin Farrell, Rachel Weisz, Jessica Barden...
Une société futuriste, où le célibat est banni. Les contrevenants ont un peu plus d'un mois pour trouver l'âme sœur dans un hôtel. En cas d'échec, ils sont changés en l'animal de leur choix. Menacé, David s'échappe et rejoint une armée rebelle, les Solitaires qui, eux, interdisent les couples...
Objet bizarroïde tenant à la fois de l'europudding arty et de l'hommage à ce cinéma britannique de la fin des années 1960 — friand de thèmes dystopiques, d'ambiances beige-greige-marronnasse, de dialogue rare et de montage aride — The Lobster représente à dessein un futur dépassé.
Bourrée jusqu'à la gueule de métaphores ultra clignotantes, la fable pèse d'autant plus vite qu'on assiste à un défilé interminable de stars grimées ou enlaidies, tirant des museaux exagérément longs. Elle laisse également dubitatif quant à la position de Lanthimos vis-à-vis de la représentation de la violence : le réalisateur semble balancer entre une certaine complaisance voyeuriste et une difficulté à assumer frontalement ses choix, notamment à la toute fin...