De moins en moins de salles restent ouvertes pour le 31. Les Célestins eux, se tiennent à la tradition, avec un spectacle à destination des grands et petits. Cette année, il sera signé Turak, que l'on a connu jadis avec son armée de pingouins en pommes de terre et de retour pour une création où il mêle son univers loufoque à celui d'un classique, Carmen.
Ce maître du théâtre d'objets, de son vrai nom Michel Laubu, plonge l'héroïne espagnole dans sa Turakie, ce pays imaginaire pensé comme un «reflet un peu déformé du monde qui nous entoure». Il a choisi au passage de transposer cette célèbre histoire sous l'eau avec, en entame de show, un film d'animation montrant un orchestre composé de moules, crabes et langoustines jouant de la trompette, des cymbales ou du violon – apparaîtront ensuite ses fameuses créatures bricolées, dont une Carmen avec cheveux de vinyle et portant pour robe une toile de tente. À noter que si un musicien est sur le plateau, c'est le précieux guitariste Rodolphe Burger qui a prêté son talent à la bande son enregistrée.
Toujours à destination des enfants (dès 7-8 ans), le TNP ouvre lui ses portes à 16h pour connaitre La Vérité sur Pinocchio, celle du metteur en scène et comédien Didier Gelas qui raconte le pantin à travers le prisme de sa famille de barbiers. Les enfants pourront aussi se rendre à l'Espace 44 voir Aladin par la compagnie Myriade.
Quant aux grands, ils auront eux le choix de se rendre à l'Iris pour la reprise des Tribunaux rustiques de Maupassant, de renouer avec l'Antiquité à l'Instant T. grâce à Antigone ou, au contraire, d'aller à la rencontre du théâtre contemporain de Xavier Durringer, dont les Chroniques sont données au Fou.