Dans le documentaire comme dans les autres genres, certains arbres au feuillage outrageusement vert et au tronc gentiment creux captent indument une lumière méritant de se répandre sur d'autres pousses de la forêt. Heureusement, il existe des manifestations telles que Les Écrans du Doc pour aller au-delà de cette canopée et faire état d'une diversité parfois insoupçonnée.
En une petite semaine, quatorze films vont se succéder au Toboggan décinois, pour la plupart accompagnés par des animations. Si la moitié de la programmation est constituée d'avant-premières — dont Il m'a appelé Malala de Davis Guggenheim et No Land's Song de Ayat Najafi à l'occasion de la soirée d'ouverture, coïncidant avec la Journée internationale des Droits des Femmes —, on se réjouit des coups de projecteurs braqués sur des œuvres nécessaires telles que les récents Merci patron ! de François Ruffin, astucieuses représailles à l'avidité des milliardaires, ou J'avancerai vers toi avec les yeux d'un sourd de Lætitia Carton, mettant en évidence l'existence d'une culture sourde malmenée.
Leurs auteurs seront présents pour échanger avec le public.
Notons enfin, en écho aux Reflets du cinéma ibérique, une projection de Llevates mis Amores du Mexicain Arturo González Villaseñor prolongée par un concert du Trio La Barca. ¡Viva el doc! VR
6e Écrans du Doc
Au Toboggan du 8 au 13 mars