Patrimoine en Auvergne-Rhône-Alpes / Le tampon de l'UNESCO n'a été émis en Auvergne-Rhônes-Alpes qu'en 1998, à Lyon, puis à la grotte Chauvet l'an dernier ; Le Puy étant inscrit dans le cadre du classement des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France. Zoom sur ces deux sites.
Site historique de Lyon
(Rhône)
C'est tout simplement le second site le plus étendu de France classé, derrière Bordeaux et son port de la Lune, mais largement devant Paris (dont de nombreux monuments sont répertoriés, mais pas une telle surface). Lyon le doit notamment au fait que sa Presqu'île a été préservée des destructions et de reconstructions potentielles de bâtiments modernes, que les usines ont été édifiées en périphérie et que Louis Pradel n'a jamais fait sa voie rapide dans le Vieux-Lyon. Sont donc classés, comme le montrent de nombreuses tables d'orientations UNESCO, un secteur allant du nord-sud des pentes de la Croix-Rousse aux remparts d'Ainay, et d'est-ouest du Rhône à Fourvière.
Grotte ornée du pont d'Arc, dit Grotte Chauvet-Pont d'Arc
(Ardèche)
L'appellation est longue et elle résume pourtant la nature de ce qui est classé : la reconstitution (spectaculaire) de la Grotte Chauvet, du nom de l'un des découvreurs de cette splendeur, en 1994. Pour ne pas abîmer ce trésor daté de 36 000 ans (deux fois plus ancien que Lascaux), Chauvet ne sera jamais ouverte au public mais les conditions d'humidité et de luminosité nous font l'effet d'une véritable grotte, bien qu'elle ne soit pas souterraine. Mille dessins dont 425 animaux, souvent en mouvement — ce qui est très rare — témoignent notamment que nos ancêtres les Aurignaciens ont inventé la perspective bien avant la Renaissance. Un parcours muséal, dans un autre bâtiment, complète cette visite.