« Moeder ne parle pas d'une mère, mais de plusieurs mères. On parle de la maternité, de l'absence, du manque. La pièce fouille dans la mémoire et dans le subconscient pour mettre à jour ce que la mère porte comme désirs, peurs, souffrances ou violence »
explique Gabriela Carrizo, dont ce sera la troisième visite à Lyon avec sa compagnie Peeping Tom, qu'elle a fondée à Bruxelles en 2000 avec son complice Franck Chartier, dans la foulée de Caravana, une première pièce commune créée l'année précédente.
Dans le dossier de présentation de cette œuvre créée en 2016 et présentée à la Maison de la Danse, elle explique :
« je voulais un décor qui puisse représenter plusieurs espaces, à l'image de la multiplicité des mères. L'action se déroule dans un musée, mais qui peut aussi être vu comme un lieu d'exposition privé, où seraient exposés des tableaux et des photos de famille. »
Elle est née en 1970 en Argentine et, après une formation en danse contemporaine, a émigré en Europe à l'âge de 19 ans. Il est né en 1967 à Roanne et a dansé pour le Ballet de Maurice Béjart et pour Angelin Preljocaj. Gabriela Carrizo et Franck Chartier se sont rencontrés aux Ballets C. de la B. d'Alain Platel. Depuis, ce duo de chorégraphes atypiques crée des pièces à l'esthétique très cinématographique, sur les relations familiales et les univers mentaux de personnages singuliers, en insistant sur la mise en scène de lieux à la symbolique forte.
Peeping Tom, Moeder
À la Maison de la Danse les 13 et 14 septembre