Six années de travail (entre 1888 et 1894), un orchestre XXL, cinq mouvements et quatre-vingt minutes de durée... Voici, en quelques chiffres, la monumentale Symphonie n°2 de Gustav Mahler (1860-1911), dite Résurrection, créée à Berlin en 1895.
Après sa titanesque première symphonie, Mahler s'attèle, par étapes, à cette création grandiose, fruit de ses interrogations sur la vie et la mort, le sens de l'existence. « J'ai appelé le premier mouvement "Totenfeier" ; si vous tenez à le savoir, c'est le héros de ma [Première] Symphonie en ré que je mène au tombeau [...]. Parallèlement se pose la question centrale : Pourquoi as-tu vécu ? Pourquoi as-tu souffert ? Tout n'est-il en définitive qu'énorme et tragique plaisanterie ? Nous devons d'une façon ou d'un autre résoudre cette question pour pouvoir continuer à vivre, ou même à mourir ! Celui qui, ne serait-ce qu'une fois, a perçu cette question, est à même d'y répondre : et cette réponse, je la donne dans le dernier mouvement » écrit Mahler à Max Marschalk, dans une lettre du 26 mars 1896.
Un dernier mouvement au finale hors norme lui-aussi, entre angoisse, fureur, explosions sonores et lyrisme promettant la résurrection...
Mahler Résurrection
À l'Auditorium le jeudi 16 juin et samedi 18 juin