C'est la lutte finale !

It's a free world / Fièrement dédié au cinéma, aux luttes et à la résistance, la deuxième édition du festival Pour la suite du monde prend ses quartiers à Lyon dès le 24 septembre. Un rendez-vous culturel, foisonnant et engagé, qui offre une belle visibilité aux créations alternatives et replace l’expérience collective au centre de son projet.

Combattre pour un avenir meilleur et tenter de l’écrire dans la joie semble plus que jamais le leitmotiv de cette deuxième édition. Une exploration de l’intersectionnalité évoquant, entre autres, des questions de genre, d’écologie, d’antiracisme ou de décolonialisme, à travers le septième art, en compagnie de ceux et celles qui font vivre ces combats.

Pour ce faire, plusieurs lieux de la ville, hors des circuits classiques de salles de cinéma (exceptions faites du Lumière Bellecour et du Cinéma Opéra), seront mis à contribution. Le Marché Gare accueillera en ouverture, le ciné-concert Racleurs d’océans, documentaire narrant l’expédition d’Anita Conti, première française océanographe, parmi les pêcheurs de Terre-Neuve. Mis en musique par Carla Pallone, le film sera précédé de la projection de courts-métrages de Vittorio De Seta. La Maison Baillieu-Funibus abritera quant à elle le concert du collectif We are the new generation en guise de conclusion en bonne et due forme. En collaboration avec la Maison de l’Ecologie et la Mairie du 1er arrondissement, sera organisée la projection en plein air de Rio Rojo de Guillermo Quintero dans la cour de l’ancien Collège Truffaut.  Mais c’est le Théâtre de l’Elysée qui sera l’épicentre du festival du 28 septembre au 5 octobre avec la projection de près d’une trentaine de courts, moyens et longs-métrages, regroupés en grandes thématiques telles que Luttes en exil, Jeunesses Révolutionnaire ou Reprises de terres. Précision importante, ces séances seront à prix libre. 

L’union fait la force 

Parmi les possibles grands moments, notons la carte blanche accordée à Ambrine Ayeb intitulée Afrofuturismes. Une exploration de l’univers des fictions spéculatives noires regroupant six courts-métrages, parmi lesquels Afronauts. Inspiré d’une histoire vraie, le film de Frances Bodomo revient sur la volonté de l’Académie spatiale de Zambie de devancer la Nasa lors de la conquête spatiale en 1969.  Dans le cadre de la thématique Lesbiennes en lutte, le documentaire The Lesbian avengers eat fire, too de Janet Baus et Su Friedrich s’intéresse aux Lesbian avengers, un collectif créé en 1993 qui a marqué son époque par ses performances chocs. La projection sera suivie d’un échange avec la journaliste Laurine Labourier.

Terla ta nou de Cécile Lavaissière et Jean-Marie Pernelle, qui seront là pour présenter leur film, s’inscrit dans la sélection Gilets jaunes et décolonisation. Il se penche sur le dernier rond-point occupé de France qui se situe au Sud de l’île de La Réunion. Entre écologie et souveraineté alimentaire, les cinéastes s’intéressent aux débats qui animent cette communauté militante. À noter que L’Elysée accueillera également l’exposition photographique Myriade de Jules Mono, mettant en lumière des identités en marge. 

Festival Pour la suite du monde ; du 24 septembre au 22 octobre à Lyon.
À L’Elysée, au Marché Gare, Cinéma Opéra, Cinéma Lumière Bellecour et à l’ancien Collège François Truffaut.