Nuits Sonores 2013 - La prog de nuit

Nuits Sonores 2013 - La prog de nuit

Au moment de lever le voile sur le volet diurne de Nuits Sonores 2013, les équipes d'Arty Farty étaient si ric-rac que c'est avec des valises oculaires éligibles à une "franchise bagages supplémentaires" qu'elles ont animé la conférence de presse correspondante. Cette fois, elles étaient en avance : censée tomber jeudi 21 février, la programmation nocturne de la onzième édition du festival a été révélée la veille, le teint frais et le sourire franc. La voici.

Editorialisation. Tel est, plus encore que pour les éditions précédentes, le maître-mot de cette onzième édition de Nuits Sonores. On a pu le vérifier avec les NS Days et leurs scènes labellisées (une portant l'emblème de la bible en ligne Resident Advisor, une sponsorisée par la Red Bull Music Academy et une consacrée à la carte blanche à Bruxelles), c'est au tour des Nuits, sises comme l'an passé (mais pour la dernière fois) aux anciennes usines Brossette et organisées, toujours comme l'an passé, en trois scènes aux dimensions décroissantes, de se faire l'écho de ce souci de cohérence. Qui par le biais d'un partenariat avec un festival, qui via un regroupement géographique, qui à la faveur d'une délégation d'une partie de la fonction de curateur à un artiste. Au-delà de ce qu'elle induit en termes de mise en réseau et d'image, la démarche aboutit sur un net renouvellement de la proposition artistique formulée par Arty Farty : cette année, les big names se comptent sur les doigts de la main, la programmation s'équilibrant entre pointures discrètes et nouveaux venus en pleine bourre.

A cette aune, on attend beaucoup du plateau confié au festival norvégien Oya, sur lequel se succèderont les trois chefs de file de la nu-disco scandinave, à savoir Prins Thomas, Lindstrøm et Todd Terje, Pantha du Prince (dont la techno racée et lumineuse dialoguera avec les carillons et percussions du Bell Laboratory) ou encore Rone et sa magnifique electronica pour boîte à musique. Le même soir, on veillera à faire l'aller-retour entre celui-ci et celui, résolument cosmopolite (en témoignent la présence de Charanjit Singh, compositeur de bandes originales bollywoodiennes et la rencontre entre la légende techno Mark Ernestus et les batteurs sénégalais de Sabar), concocté avec Dan Snaith, alias Caribou, grand habitué du festival qui pour l'occasion se produira en tant que Daphni, du nom de son projet le plus ouvertement dancefloor. Autre proche de Nuits Sonores, Pedro Winter confirmera pour sa part, si besoin était, son attachement aux pulsations urbaines en invitant à se produire sous son égide les rénovateurs pop de Breton, le masqué SBTRKT, dépositaire d'un dubstep soulful que ne renierait pas James Blake et, surtout, le génial rappeur new-yorkais Mos Def. Enfin, la joue encore rougie par la claque que nous ont asséné l'an passé Hudson Mohawke et Julio Bashmore, on est prêts à parier que la scène dédiée à la nouvelle génération d'outre-Manche sera le théâtre de prestations mémorables. Disons celles de King Krule, rouquin à peine majeur qui synthétise quarante ans de musiques britanniques en des chansons aussi classes que teigneuses et de Jamie XX, le machiniste de The XX, aussi excitant seul avec ses machines que son groupe est ennuyeux, ce qui n'est pas peu dire.

En marge de ces entrées thématiques, on s'enthousiasme de la venue de Fritz Kalkbrenner, le frangin de qui vous savez, et de celle de Jacques Greene, déjà auteur cette saison d'un set d'anthologie au Club Transbo dans le cadre d'une soirée Haste. On trépigne à l'idée de (re)découvrir en
live Paradis, formation parisienne dont la dance pop en langue française a conquis le défricheur Tim Sweeney, les expérimentations cartoony de Gangpol & Mit et le rock'n'roll pur cambouis des Monsters. On se réjouit de la présence de Steve Bug (boss du label Poker Flat et figure historique de la minimale), de celle de Dan Deacon et son electro pop aussi ambitieuse que délirante, de celle de Nosaj Thing et son abstract hip hop atmosphérique. On se ronge les sangs en se demandant quel accueil sera réservé aux héros locaux invités à se mesurer à tout ce beau monde (les frangins Spitzer, Thug Tieg, Cape Town Effect...). Et on s'arrête là pour ne pas vous gâcher tout le plaisir de la découverte. Pour le reste, et notamment le Circuit électronique, dont l'une des étapes fêtera les vingt ans du label Kompakt, ça se passe ci-dessous, dans notre agenda et sur le suite de Nuits Sonores.

Mercredi 8 mai
Nuit 1 – Scène 1

Curated stage by Pedro Winter
21h30 : Boston Bun – DJ set
22h30 : Alunageorge – Live
23h30 : Breton A/V Live
00h45 : Yasiin a.k.a. Mos Def – Live
02h00 : Busy P – DJ set
03h00 : SBTRKT – DJ set

Nuit 1 – Scène 2
21h30 : Mush – DJ set
23h00 : Paradis – DJ set
00h30 : Guti – Live
01h30 : Sonja Moonear – DJ set
03h15 : Steve Bug – DJ set

Nuit 1 – Scène 3
21h45 : The Cavemen Five – Live
23h00 : The Monsters – Live
00h15 : Mujeres – Live
01h30 : I.RO.K. – Live
02h45 : Gangpol & Mit – Live
04h00 : Alto Clark – Live

Vendredi 10 mai
Nuit 3 – Scène 1
Future sound of UK
21h30 : Thug Tieg – DJ set
23h15 : King Krule – Live
00h30 : Disclosure – Live
01h30 : Jamie XX – DJ set
03h30 : Scuba – DJ set

Nuit 3 – Scène 2
21h30 : Theo de Montgeri – DJ set
23h30 : Steffi – DJ set
01h00 : Villanova – Live
02h00 : Fritz Kalkbrenner – DJ set
03h30 : Paco Osuna – DJ set

Nuit 3 – Scène 3
22h00 : Melody's Echo Chamber – Live
23h20 : Connan Mockasin – Live
00h40 : Dan Deacon – Live
02h30 : Acid Washed – Live
03h30 : Daniel Avery – DJ set

Samedi 11 mai
Nuit 4 – Scène 1
Oya Night
21h30 : Käpäk – DJ set
23h15 : Pantha du Prince & The Belle Laboratory – Live
00h30 : Prins Thomas – DJ set
01h30 : Lindstrøm vs Todd Terje – Live
02h30 : Motor city Drum Ensemble – DJ set
04h00 : Rone – Live

Nuit 4 – Scène 2
Curated stage by Dan Snaith
21h30 : Mazalda – Live
22h45 : Mark Ernestus – Live
00h30 : Charanjit Singh – Live
01h30 : DJ Harvey – DJ set
03h30 : Daphni – DJ set

Nuit 4 – Scène 3
21h45 : Cape Town Effect – Live
23h00 : Evian Christ – Live
00h00 : Eliphino – DJ set
01h00 : Nosaj Thing – Live
02h00 : Spitzer – Live
03h00 : Jacques Greene – DJ set

à lire aussi

vous serez sans doute intéressé par...

Jeudi 1 décembre 2022 La faute à la venue du Père Noël et de l'envie générale de rester à table à se goinfrer, le mois de décembre est traditionnellement un peu plus calme que les précédents en matière de concerts. Et prend généralement fin le 15 décembre. Voici quand...
Lundi 3 mai 2021 Oui – trois fois youpi ! – les Nuits de Fourvière auront bien lieu cette année en juin et juillet. Avec au menu, une édition quelque peu adaptée – horaires, jauges, mesures barrières – mais surtout une édition en vrai, avec des gens. On vous...
Jeudi 12 mars 2020 Les annulations et reports s'accumulent dans presque toutes les structures de la métropole, impactant durement tout un écosystème déjà fragile. Voici ce qui nous a été communiqué. Nous mettrons cet article à jour au fur et à mesure. (dernière mise à...
Mardi 10 mars 2020 Hormis un spectacle d’ouverture sans grand suspens ("Message in a Bottle"), la programmation arts vivants de cette édition des Nuits de Fourvière s’annonce de très haut vol avec notamment la crème de l’émergence en théâtre et deux pépites absolues...
Mardi 8 janvier 2019 Revoici Rone, décidemment sensible au public lyonnais, qui cette fois vient fêter les six ans du promoteur Encore, l'agitateur de nuits technophiles (...)

Suivez la guide !

Clubbing, expos, cinéma, humour, théâtre, danse, littérature, fripes, famille… abonne toi pour recevoir une fois par semaine les conseils sorties de la rédac’ !

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés au fonctionnement du site internet. Plus d'informations sur notre politique de confidentialité. X