Pionnier : d'avant-garde, qui s'engage dans une démarche nouvelle. On ne voit pas qualificatif plus approprié pour Electrochoc, dont l'édition 2012 se tiendra du 22 mars au 7 avril. Car voilà sept ans, soit bien avant que le terme éco-festival ne file des hauts le pacemaker aux têtes chenues de l'Académie Française, que ce «festival international de musiques électroniques et arts numériques» piloté par les Abattoirs de Bourgoin-Jallieu œuvre pour la cause environnementale. Non pas à coups de gobelets réutilisables et de toilettes sèches, mais en recyclant systématiquement une partie de sa programmation. Mike Ladd, le indie MC le plus influent de ce début de siècle ? À l'affiche l'an passé. Le Peuple de l'Herbe, fleuron rhodanien du hip-hop transfrontalier ? Bientôt trois participations. Étienne Jaumet, grand manitou du clavier analogique ? Reçu en 2012 avec Zombie Zombie. Pour autant, loin de nous l'envie de taxer l'organisation d'immobilisme. Pour la simple et bonne raison que ces (toujours très fréquentables) habitués ne sauraient cacher, de l'electronica plastique du Japonais Anchorsong à la cumbia goût dancefloor des Argentins de Fauna, la forêt de découvertes que ladite organisation fait chaque année pousser dans son ombre.
Benjamin Mialot
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