Trois RDV nocturnes à ne pas manquer d'ici le printemps : Robert Leiner au DV1, Truss & Tessela au Club Transbo et Lawrence au Terminal.Benjamin Mialot
01.03 R&S Night
Trois décennies séparent la techno séminale de Juan Atkins de celle, rénovatrice, de Blawan. Cette distance, il suffit d'un coup d'œil sur le catalogue d'un label bien particulier pour l'abollir : celui de R&S Records, institution fondée à Gand en 1984 et sans laquelle le genre n'aurait sans doute pas eu le retentissement qui fut le sien en Europe. Le DV1 l'honore en accueillant, non pas l'un de ses fondateurs, mais son ingénieur son et, accessoirement, son pensionnaire le plus emblématique (depuis 1992 et la parution du papillotant The Neuromancer) : le Suédois Robert Leiner.
01.03 Encore
En 2000, R&S Records ferme boutique par lassitude. Suit un hiatus de six ans avant qu'il ne soit réactivé à Londres, où il contribue depuis activement au renouveau de la scène techno britannique. Outre Blawan, évoluent ainsi dans son giron Untold, Pariah, ainsi que Truss (ou MPIA3, du nom de son projet brutal et acide) et Tessela (qui a fait l'unanimité l'an passé en passant à tabac la house à papa sur Hackney Parrot). Deux frangins à découvrir au Club Transbo, alternativement en back to back et en tant que TR//ER, leur duo lo-fi, le temps d'un all night long plein de bruit et de fureur.
01.03 Terminal B-day
Le même soir que ce qui précède, Doop Event fêtera le premier anniversaire du Terminal, l'accueillant – sauf pour ceux qui se sont mis à la musique électronique avec Hey Brother, le remix de Samba di Janeiro déguisé en protest song d'Avicii – club qu'il a bâti de toute pièce au 3 de la rue Terme. Nul émissaire de R&S Records pour y souffler la bougie, mais Lawrence, l'un des minimalistes house les plus infaillibles (Films and Windows, son sixième album, est un modèle d'esthétisme old-school) et les plus influents – co-fondateur du label Dial, il a lancé Pantha du Prince – des années 2000.