Si aujourd'hui "la deep" est parfois synonyme de soupe aseptisée, ce sous-genre de la house music fut longtemps le repère des esthètes et des puristes, des gardiens de l'esprit originel, garants d'une house nourrie de vocaux empruntés au garage, d'un beat ne dépassant pas les 120 BPM, d'influences piochées dans la sono mondiale (les percussions latines ou haïtiennes, le petit riff de guitare afrobeat, ce genre). On disait deep, pour évoquer la profondeur de l'âme, de la soul s'en dégageant. Une musique de club, au sens propre du terme : ici, l'on dansait entre connaisseurs et mélomanes.
En France, un homme incarnait ce style au point d'en avoir pris le nom : DJ Deep. Cyril Étienne des Rosaies de son vrai nom. Un esthète, en effet. Converti dès 1988, vite coopté par Laurent Garnier, qui le convie à ses côtés, du Boy (on écoutait alors beaucoup de deep house dans la sphère gay) au Rex Club dont il devient à son tour l'un des résidents. Au Queen, aussi : on le croise dans les mythiques soirées Respect. Mais de longues années plus tard, c'est en jouant techno qu'il devient une star et se retrouve à l'affiche des grands festivals et clubs du genre, en solo ou en duo avec Roman Poncet.
Sur Deeply Rooted, il propage cette même bonne parole techno, pour le coup plutôt inspiré par Berlin que par le New York de ses premières amours. Dimanche, DJ Deep et deux des artistes signés sur son label, Radio Slave et Matrixxman, seront les invités de la bien installée session dominicale du Sucre : rave !
DJ Deep + Radio Slave + Matrixxman
Au Sucre le dimanche 22 janvier à 16h