Il lipogramma à l'Oulipo pour toi qui lis, ami ; construisit moult romans parfois longs, parfois courts, mais pour toujours cultissimi. Bouquins rigolos ou pas, nourris au pis d'un savoir absolu, tout autant assaillis par maints dadas malins : car gamin juif, il paya un lourd tribut (papa occis, maman aussi) aux tyrans nazis — un hiatus natif, à vous pourrir nuits plus jours jusqu'au mastaba.
À part ça, ah l'imaginatif ! L'adroit original ! Au CNRS, où il bossa, il signa un plaisant faux rigolard, moquant jargon ou tics du clan savant. On aurait fait pipi sur soi tant on avait ri ! Las ! Il mourut trop tôt (quadra plus cinq ans — un marmot !), du fait d'un mal salaud, tumoral, au poitrail.
Gallimard l'introduit aujourd'hui dans son gotha biblio-chic. Hosanna ! Un global absolu du boulot (romans) qu'il accomplit, ici façon duo top. Faut pas faillir ! Lis donc à profusion, à foison, tout son opus. Qui donc ? Ah, ça ! Mais voyons : Georges Perec.
Georges Perec dans la Pléiade, rencontre avec Claude Burgelin et Jean-Luc Joly
À la Librairie Passages le mercredi 17 mai à 19h