Les masques tombent, mais que révèlent-ils ? C'est l'énigme qui entoure cette huile sur toile de la jeune peintre parisienne Lise Stoufflet, présentée à Slika à l'occasion de l'exposition du collectif de peintres Paris Peinture Plus, en résonance avec la Biennale. La force de cette peinture se niche dans le non-dit. La narration est en suspens, invitant le spectateur à questionner son propre imaginaire face au contexte caché qui nous intrigue. Une antinomie profonde est cultivée par la naïveté apparente de ces corps lisses aux aplats francs de couleur pastel, et par le mystère qui entoure ces visages ébauchés sur des tissus disposés au sol ou dans les mains des protagonistes. De ces clones sans têtes, en attente d'on-ne-sait-quoi, émanent une beauté limpide, secrète, naïve, très vite troublée par une tension que la peintre ritualise dans toutes ses œuvres. Traversée par l'urgence de représenter le corps, en particulier le corps féminin, Lise Stoufflet engendre des contes suspendus sur la corde qui sépare la réalité de la fiction.
Paris Peinture Plus
À Slika jusqu'au 19 octobre