Street Food / Ce jeudi s'ouvrait la 6e édition du Lyon Street Food Festival, qui a pris ses aises du côté des anciennes usines Fagor-Brandt jusque dimanche soir. Le LSFF est devenu un événement gastronomique incontournable, qu'on ne peut pas résumer (on va le faire quand même) à sa centaine de chefs invités. On y a mangé du très bon, du moins bon, du salé, du sucré, du street food et du pas street food...
Passons donc sur les concerts (on a aperçu Tahiti 80), sur les ateliers (des festivaliers exploraient les côtes du Rhône), sur les démos (ce soir-là de longboard ?!), sur les interviews live de chefs. Passons sur les à-côtés — même sur cette zone rétro gaming, où l'on chassait du canard Nintendo. Passons sur les boissons (les bières viennent de Ninkasi, on refusa de nous servir un verre d'eau, en prétextant l'hygiène). Passons sur les partenaires — une camionnette distribuant des cocktails à tour de bras, un stand faisant goûter de mini gorgées de thé glacé, un autre vantant les mérites d'un fromage.
Et entrons dans le vif du sujet : qu'est-ce qu'on mange ?
Cette année l'espace est séparé de manière très lisible en trois halles (plus les food trucks et barbecues en extérieur) : l'une pour le sucre, l'autre pour les destinations invitées, la troisième pour les stars du coin. Certains jouent le jeu à fond de la street food. Même côté dessert. Pour preuve, ce bun brioché toasté mais fourré d'une glace fior di latte de chez Nardone, et d'une sauce aux pralines roses de chez Bocuse. D'autres ont tenté (la street), mais ont trébuché, comme avec ce "kebab" portugais de porc mijoté (et très salé) aux palourdes, posé sur une galette avec une énorme poignée de mesclun — immangeable avec les doigts.
D'autres encore assument de servir... des assiettes : comme ce steak (de picanha) purée (de manioc), ou ces (d'ailleurs très bonnes) pâtes à la truffe. D'autres enfin ont puisé dans le terroir (la taloa, galette de maïs basque, fourrée de poitrine de porc... basque), quand certains ont innové (la pita au charbon, garnie de pastrami, ou plus loin la merguez de poulpe et d'espadon).
Vous le voyez, il y a de quoi faire. Alors quelques conseils : restez cohérent (la parmigiana après la glace c'était pas la meilleure des idées), attention à l'attente (une longue file n'est pas gage de qualité), hydratez-vous avant, et parlez à Thierry Marx, il est comme à la télé.