Photographie / Exposition variée au Réverbère avec trois photographes aux univers différents : les images précises et douces de Beatrix Von Conta, celles cinématographiques et lumineuses d'Éric Bouttier, et celles poétiques et spontanées de Françoise Saur.
Suivre depuis leurs sources la Saône, la Meurthe, l'Aube, laisser son regard glisser au fil de l'eau. Rencontrer un saule pleureur comme replié sur lui-même ou, au contraire, d'abruptes barrages et bâtiments industriels... Telle est la balade photographique que propose Beatrix Von Conta (née en 1949 en Allemagne) au Réverbère, présentant des images précises et dépouillées, issues d'un plus vaste travail effectué sur la région du Grand Est. Parfois, elle pose un miroir à la surface d'une source, et laisse la nature s'y mirer, métaphore de ses propres prises d'images.
À l'occasion de son exposition dans la galerie, le Réverbère a donné carte blanche à Beatrix Von Conta pour inviter deux autres photographes : Éric Bouttier (né en 1981 à Trappes) aux belles images cinématographiques avides de halos, de reflets et d'iridescences ; et la plus connue Françoise Saur (née en 1949 à Alger), avec deux séries d'images : des natures mortes un peu trop mortes à notre goût, et des extraits de son vaste Journal photographique (plus de 11 000 images) tenu depuis 1970, ô combien plus vivants !
Enfances
Les images tirées du Journal photo de Françoise Saur, réunies sous le titre Lenteur de l'avenir, ont trait surtout à l'enfance. Enfance insouciante prise dans l'ellipse d'une montée de balançoire. Enfance poétique où un papillon vient embrasser la main d'une jeune fille. Enfance plus énigmatique et inquiétante avec une file de jeunes gens s'enfonçant dans une mer épaisse de fougères, ou bien avec les premiers pas d'une enfant, entre ombre et lumière, qui semble ouvrir une porte sur une scène primitive. Mais quelle que soit l'ambiance, il y a dans les images de Françoise Saur une légèreté et une simplicité qui parlent directement au cœur du spectateur.
Beatrix Von Conta, Éric Bouttier, Françoise Saur, Rien n'est seulement ce qu'il paraît
À la galerie Le Réverbère jusqu'au samedi 22 juillet