Musique classique et contemporaine / Sur les terrasses de la Maison de Lorette, le festival Superspectives ravira les oreilles des plus curieux d'entre vous. Avec même un concert au « sommet » (de la colline de Fourvière et de la musique minimaliste) en la présence de Charlemagne Palestine.
Sur deux grandes terrasses accrochées à la colline de Fourvière, dans son bel écrin de vieilles pierres et de verdure, le fort sympathique et curieux Festival Superspectives fêtera déjà ses cinq ans. Dédiée à la musique contemporaine dans tous ses éclats (musiques minimaliste et répétitive, musiques du monde, musique expérimentale, musique moderne, free jazz...), sa programmation fera cette année voyager d'une longue soirée consacrée à Erik Satie (et aux musiciens qu'il a inspirés : John Cage, Alvin Curran...) le 17 juin aux incontournables Philip Glass et Steve Reich (par L'Ensemble 0) le 2 juillet en cloture, en passant par de la musique religieuse, les Vingt regards sur l'enfant Jésus d'Olivier Messiaen (24 juin) interprétés par six pianistes (c'est une œuvre XXL pour piano de plus de deux heures), un programme entremêlant Bach à de la musique traditionnelle arménienne par la violoncelliste et chanteuse Astrig Siranossian...
Transe à Fourvière
Parmi les nombreux artistes invités pour cette édition, il en est un qui n'est rien moins qu'une légende pour certains : l'inclassable plasticien et musicien américain Charlemagne Palestine (né en 1947 à New York). À l'origine joueur de carillon et d'orgue, Palestine ira explorer les possibilités de la musique électronique dès la fin des années 1960, puis du piano... « À la fin des années 70, il y a eu le minimalisme commercial de Reich et Glass. Et puis il y a eu plein de compositeurs New-Age qui ont dilué tout ça dans une musique pour piano à la Richard Claydermann en n'ayant plus rien à foutre de la spiritualité. Et puis il y a eu la scène post-rock qui a rallumé le flambeau. Moi, je veux encore croire en l'approche du son pur du minimalisme » déclarait Charlemagne Palestine. C'est dans la Basilique de Fourvière, le 30 juin, qu'il ré-enchantera le minimalisme et la spiritualité avec une performance, hypnotique et visant à la transe, à l'orgue.
Festival Superspectives
À la Maison de Lorette (Lyon 5e), du 16 juin au 2 juillet