Jeux olympiques d'hiver / Les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver 2030 se dérouleront dans les Alpes françaises. Une étude commandée par la région Auvergne-Rhône-Alpes au cabinet indépendant Asterès révèle que l'événement pourrait générer environ 48 000 emplois en France, répartis entre les secteurs de l'hôtellerie-restauration, l'audiovisuel et la construction.
Le budget global des Jeux, estimé à 3 milliards d'euros, comprend 2 milliards pour le Comité d'organisation et 1 milliard pour les infrastructures. En comparaison, les JO de Paris 2024 ont eux coûté 5, 2 milliards d'euros en dépenses publiques, toujours selon le cabinet Asterès.
Les retombées économiques seraient particulièrement concentrées dans les quatre départements qui accueilleront les épreuves : Savoie, Haute-Savoie, Hautes-Alpes et Alpes-Maritimes. Ces territoires devraient bénéficier de la moitié des 1, 6 milliard d'euros de recettes fiscales attendues, avec des créations d'emplois significatives : près de 5 800 en Haute-Savoie et 5 700 en Savoie, par exemple.
Avec des dépenses publiques modérées par rapport à d'autres éditions, les JO 2030 pourraient être les plus économes depuis ceux de Calgary au Canada en 1988, contribuant modestement au PIB national (0, 15 %) mais avec un fort impact local, selon un communiqué du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes. Les autorités régionales misent sur cet événement pour revitaliser l'économie des Alpes, notamment en valorisant des infrastructures déjà existantes, tout en veillant à limiter les dépenses inutiles.
Des enjeux environnementaux
Si les projections économiques sont optimistes, les préoccupations environnementales restent au cœur des débats. Les défenseurs de l'environnement rappellent que l'organisation de ces JO en pleine crise climatique pourrait poser problème. Les militants, comme le collectif No JO, dénoncent un « déni climatique » et craignent une hausse des prix de l'immobilier dans les Alpes, un phénomène déjà observé lors de précédentes éditions olympiques. Ces craintes s'ajoutent à la difficulté d'organiser un tel événement dans des zones où les conditions météorologiques sont de plus en plus imprévisibles.