Bande-dessinée / Et si les animaux se rebellaient ? C'est le point de départ de cette bande dessinée drôle mais sérieuse de Guillaume Meurice et Sandrine Deloffre. Car l'humour n'est-il pas une clé privilégiée pour faire passer des messages ? Vous avez deux heures.
Guillaume Meurice avait déjà abordé la question l'an dernier avec l'essai Peut-on aimer les animaux et les manger ? (inspiré du culte Faut-il manger les animaux ? de Jonathan Safran Foer), il s'associe cette fois avec l'illustratrice Sandrine Deloffre – dont le nom vous dit probablement quelque chose : elle s'est fait connaître avec ses Cartes de désaveux (des cartes de vœux désagréables enrobées de jolies fleurs, telles que “J'ai pas forcément envie de te voir” ou “Si tu penses qu'on ne peut plus rien dire c'est le signe qu'il faut que tu fermes ta gueule” : googlez, c'est délicieux).
C'est donc un beau duo qui s'est formé pour aborder la question de l'antispécisme, sous l'angle de l'humour. C'est l'histoire de Fristouille, chienne abandonnée sur la route de Center Parks, qui rencontre “La Meute”, gang d'animaux écoterroristes cherchant à faire valoir leurs droits auprès des humains. Menée par Jean-Louis, le renard pas très malin et Didier, le raton-laveur masqué (pratique pour les manifs), La révolte sans précédent permet d'interroger avec humour notre rapport aux animaux, encore un angle mort dans nos sociétés.
La révolte sans précédent de Guillaume Meurice et Sandrine Deloffre (aux éditions Dargaud) ; 13, 50 €
Rencontre avec Guillaume Meurice et Sandrine Deloffre le 26 novembre à 17h à la BM de la Part-Dieu (Lyon 3e) ; entrée libre