«Vous pouvez, si vous le désirez, regarder, écouter, prendre conscience de vos sensations et de ce que ces œuvres évoquent pour vous» lit-on à l'entrée de la nouvelle exposition de l'Institut d'Art Contemporain. Cette invitation nous semble presque étrange, tant elle est pour nous habituelle et très souvent défendue dans ces colonnes. Reste que, pour beaucoup, l'art contemporain est une sorte de discours à décrypter, imposant un fastidieux travail à la Champollion. Saluons donc cette idée de l'IAC de mettre en avant la relation intime entre le visiteur et quelques-unes des œuvres de ses importantes collections, ici présentées par thématiques, par médiums ou bien par salles monographiques.
Parmi ces dernières, on a pris particulièrement plaisir à (re)découvrir les œuvres poétiques de l'Italienne Liliana Moro ou les dessins en spirales dans l'espace de Michel François. La photographie est aussi très présente avec de belles et étranges images signées Patrick Faigenbaum ou Jacques Damez, des travaux sur l'identité de Cindy Sherman ou sur la perception du corps de John Coplans...
A la fin du parcours, le spectateur est invité à restituer et à faire partager son «expérience de l'oeuvre» sur papier, support multimédia ou autre réseau social. Les collections, par ailleurs, investissent d'autres établissements publics villeurbannais : l'INSA, la médiathèque la MLIS, le théâtre le TNP, l'Ecole Nationale de Musique... Une initiative simple mais revigorante !
Jean-Emmanuel Denave
Collection à l'étude
Jusqu'au 11 janvier, à l'Institut d'Art Contemporain et dans plusieurs lieux publics à Villeurbanne