Un film de Marek Beneš (Tch, 40 min) animation...
Aussi prompts à recourir à leur boîte à outils qu'inaptes à s'en servir à bon escient, les héros de cette nouvelle fournée de courts-métrages mériteraient de s'appeler Bricolo et Fiasco — leurs interventions se traduisant invariablement par une aggravation de la situation initiale !
Oh, ils ne manquent pas d'inventivité ; seuls le bon sens et l'adresse leur font défaut : ces deux partisans du moindre effort seraient en effet prêts à imaginer (et construire) une machine à peler les bananes plutôt qu'être contraints de les éplucher, dussent-ils pour cela brûler une bananeraie — pourquoi faire simple lorsque l'on peut complexifier à outrance ?
Rythmées par une entraînante fanfare synthétique, les cinq aventures de ces bricoleurs du dimanche — 7 jours sur 7 — au sourire impassible semblent provenir du burlesque muet. Il y a du Buster Keaton dans l'absurdité et le bric-à-brac des gags ; un art de résoudre les problèmes de la pire façon, certes, mais aussi la plus poétique.
Héritière de la tradition tchèque, cette “ost-animation” peut paraître rigide de prime abord ; elle s'avère efficace dès 3 ans. Vous ne pourrez plus jouer aux échecs ou presser une orange sans vous remémorer les méthodes pat-et-matesques...