Plan Canapé / Puisque les cinémas vont rouvrir le 19 mai et que vous allez enfin pouvoir revoir des films sur grand écran, célébrez proprement votre rupture avec vos plateformes de VOD. Et justement, avec trois œuvres l'un des maîtres de la question, Ingmar Bergman, qui arrivent sur Netflix en mai.
« En mai, fait ce qu'il te plaît ». Oui, bon, presque... En attendant d'aller se faire une toile au ciné, révisons quelques indispensables classiques d'Ingmar Bergman : Netflix ajoute dès le 1er mai à son catalogue des Danaïdes Le Septième Sceau (1957), Scènes de la vie conjugales (1974) et Sonate d'automne (1978), soit trois regards sur la vie (donc la mort), le couple et la famille. Le premier est un conte métaphorique, le second une série de saynètes sur la vie à deux — et l'adaptation d'une série télévisée qui, à l'époque de sa première diffusion, a eu plus de succès en Suède que GoT, La Casa de Papel et Les Simpson réunis — ; quant au troisième, il constitue un face à face perturbant entre une mère et sa fille autour d'un partenaire commun souriant sardoniquement de ses 88 dents : un piano. Leur force à tous trois : être puissamment intemporels, donc totalement contemporains.
Sur un registre plus aérien, la maison Toudoum programme également dès le 1er mai trois long-métrages d'un visionnaire génial et obstiné, cousin putatif de Buster Keaton dans l'acrobatie, l'humour et la malchance : Jacques Tati. En hélas trop peu de films, l'auteur-interpète sut croquer avec une férocité poétique l'évolution de la société française durant les Trente Glorieuses. On en jugera avec Les Vacances de M. Hulot (1953), Mon Oncle (1958) et le pharaonique Playtime (1967).
Enfin, parce que la liste des films de mai est longue comme le bras, n'oublions pas de citer l'arrivée le 27 mai de La Tortue rouge (2016), film d'animation de Michael Dudok de Wit produit par les studios Ghibli narrant l'histoire d'un naufragé sur île déserte. Un peu comme le spectateur confiné attendant le retour à la vie normale...