Lumière, c'est la mondialisation. « Lyon est devenue ville-monde grâce à la soie, et au cinéma » lance Thierry Frémaux. Surtout, les frères Auguste et Louis Lumière accompagnent leur temps, celui des inventions bien sûr, dont ils sont partie prenante, mais aussi celui du tourisme et de la découverte du monde : le XIXe siècle est définitivement celui des voyageurs ! Et le touriste moderne naît alors, muni de son appareil photo, parcourant le monde (enfin, surtout les colonies) faisant suite aux explorateurs partis défricher les terres et aux guerriers les ayant suivis pour les annexer. C'est aussi l'époque où les distances raccourcissent, de par le développement des transports maritimes puis de l'aéronautique. Les deux frères Lumière s'inscrivent d'emblée dans ce mouvement, envoyant dès 1896 des opérateurs partout sur la planète pour promouvoir le cinématographe, mais aussi pour ramener de nouveaux films. C'est Gabriel Veyre, en Amérique Centrale. C'est Constant Girel, au Japon. D'autres encore, anonymes, puisque le nom Lumière a finalement tout recouvert.
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