En peu de notes et cinq petites mesures, c'est le piano seul d'abord qui pose le thème du Concerto pour piano n°4 de Beethoven, avant que l'orchestre ne lui réponde, débutant alors un dialogue qui sera toujours équilibré, sans que l'orchestre ne soit jamais un simple écho accompagnateur.
Esquissé dès 1802, composé entre 1804 et 1806, en une riche période de création (sa 4e symphonie et sa sonate Appassionata sont parallèlement en construction, par exemple), ce concerto pour piano, moins connu que le cinquième et dernier (dit "L'Empereur"), est sans doute le plus subtil et le plus inventif, ouvrant la voie au concerto romantique. Particulièrement souple, intime et lyrique, il est l'occasion de bien des libertés vis-à-vis des traditions musicales pour Beethoven : « à présent, je veux composer comme j'improvise » aurait-il déclaré au compositeur Antonin Reicha.
Revenant régulièrement sur cette œuvre clef de Beethoven, le pianiste d'origine polonaise, formé aux États-Unis et y résidant, Emmanuel Ax, l'interprétera aux côtés de l'Orchestre National de Lyon. En seconde partie, l'Orchestre jouera la Symphonie n°2 de Brahms, l'un des disciples de Beethoven...
Emmanuel Ax, Beethoven / Brahms
À l'Auditorium les jeudi 4 et samedi 6 mai