Rapture, le tombeau des lucioles

Inspiré de sa propre jeunesse, Dominic Sangma embrasse des thématiques et problématiques universelles, la peur du noir (cécité nocturne naissante du héros) et de l'extérieur (alimentée par des rumeurs de kidnapping), dans une approche à rebours des traitements conventionnels, tant sur le plan esthétique que narratif. La beauté picturale (éclairage minimaliste et naturel assez impressionnant) tend à prendre le dessus sur le suspense, tandis le décor aspire les personnages et que la contemplation domine l'action.

Autant de partis-pris qui, ajoutés aux spécificités et traditions locales, peuvent constituer, au choix, des atouts ou des barrières quant à l'appréciation d'une œuvre partiellement hermétique. Sans générer d'extase, ce récit indien d'un aveuglement collectif ne s'évacue pas facilement. En salles le 15 mai 2024.