Illusions perdues / Un premier long-métrage parfaitement en accord avec son époque, mais dont la réalisation maîtrisée ne saurait, passé le talent de sa comédienne principale, gommer un déficit d'incarnation. En salles le 20 novembre 2024.
Sous l'influence du cinéma d'Andrea Arnold, Riedinger narre les rêves de réussite d'une jeune femme qui voit dans un casting pour une téléréalité, l'occasion de s'extraire de son milieu social. Comme l'autrice de Fish Tank, la réalisatrice empreinte une même quête de grâce à travers sa peinture naturaliste. Elle parvient à saisir l'état d'esprit d'une époque, de sa fascination pour les apparences et la réussite matérielle, à une foi religieuse superstitieuse.
Par des procédés contemporains (les commentaires Instagram qui apparaissent à l'écran), elle parvient à rendre palpable, l'angoisse générée par un monde connecté. Dommage que les dialogues explicitent si souvent les intentions des personnages et que seule l'héroïne (campée par la formidable Malou Khebizi) soit une figure a minima consistante. En salles le 20 novembre 2024.