Tokyo stories / Libre, étonnant et imparfait, un objet qui se mérite mais qui ne manque pas d'intérêt. En salles le 13 novembre 2024.
Ce qui frappe (et stimule) à la vision de ce Desert of Namibia, c'est comment, à l'instar de sa protagoniste Kana, il n'a de cesse de se défaire des étiquettes et refuse qu'on le mette dans une case. Jusque dans ses limites, pour certaines évidentes (la durée excessive), un parfum de liberté irrigue la pellicule. Les ruptures stylistiques (audaces de montage, zooms, transitions brutales) cassent fréquemment la tentation dogmatique d'une mise en scène inspirée, tentant d'approcher la vérité d'une héroïne faussement passive.
Personnage miroir d'une génération, version contemporaine de la Vicky de Millenium Mambo, Kana se débat au sein d'une société conservatrice pour trouver sa place. Quitte à créer l'incompréhension et nous faire partager son ennui mais aussi établir une délicate zone d'empathie. En salles le 13 novembre 2024.