Depuis quatre années s'est institué pour le solstice d'hiver le Jour le plus court, un moment semblant résulter de l'hybridation de deux temps forts estivaux : les Fêtes du cinéma et de la musique. À l'occasion de cet événement, tous les lieux, en plus des salles obscures (y compris les particuliers), ont la possibilité de diffuser du film court, en piochant dans un catalogue spécialement mis à leur disposition. Ce coup de projecteur braqué sur les films brefs s'avère nécessaire : leur espace de diffusion n'a cessé de diminuer au fil du temps, alors que l'on sait l'indispensable terrain d'expérimentation pour les cinéastes, débutants ou pas, qu'il constitue. Les salles étant de plus en plus rares à les placer en avant-programme, la télévision les diffusant à des heures indues, ne demeurent que les festivals pour les soutenir — à l'instar du rendez-vous villeurbannais du Zola.
À Lyon, on se dirigera vers l'institut Lumière (le 18 à 19h) pour déguster le programme Cavalier Express, huit petites pépites du très grand Alain Cavalier. Le Comœdia (le 18 à 20h) confie à Hallucinations Collectives le soin de composer une séance à son goût : "Retour sur les terres hallucinées" (interdit aux -16 ans), avec notamment les étranges Aquabike de Jean-Baptiste Saurel et Zoo de Nicolas Pleskof.
On finira cet aperçu non exhaustif en signalant les séances accueillies par le bar à jeux associatif Moi j'm'en fous je triche, Lyon 1er (le 20 à 13, 19, 20 et 22h), permettant de voir l'hilarant Oktapodi, mais aussi les indispensables L'Île aux fleurs de Jorge Furtado et Emilie Muller de Yvon Marciano.
Le Jour le plus court
Du 18 au 20 décembre