Initialement programmée le dernier week-end d'avril, la première édition du Fest devait, avec ses 50 000€ de cash prize et ses centaines de participants prêts à en découdre impassiblement sous les vivats de commentateurs aguerris (le crew O'Gaming), l'imposer d'emblée comme l'un des rendez-vous majeurs du eSport – et de la prévention du syndrome du canal carpien – en France.
Tout ne s'est pas passé comme prévu : critiqué dans ses méthodes promotionnelles par quelques pro gamers réputés, lâché par une tête d'affiche musicale dont tout le public cible se fichait comme de son premier modem (Skip the Use, le Bloc Party de la génération télé-crochet) et moins rassembleur qu'escompté, l'événement a été repoussé à la dernière minute. Un mal pour un bien : resserré sur une journée, le Fest a, sur le papier, gagné en lisibilité et en intensité.
Côté musique d'abord, l'after étant désormais aux mains de spécialistes locaux de la convergence ludo-électronique, Danger et 2080 – et, plus anecdotique, de Kristian Nian, plus connu des fans de cette réécriture shakespearienne des Goonies qu'est Game of Thrones sous le nom de Hodor.
Et bien sûr du côté des tournois (sur Starcraft 2, League of Legends et Hearthstone) qui, ainsi restreints – ils seront chacun disputés par seulement quatre équipes, dont certaines habituées aux podiums internationaux, à l'instar des Américains de Team Liquid ou des Français de Punchline – promettent de faire ressortir au plus près les subtilités stratégiques et exigences mentales que requiert la pratique sportive du jeu vidéo. Et les vertus spectaculaires dont elle se pare en échange.
Fest
À Eurexpo samedi 11 juillet